TOPONYMIE
Du toponyme de l’ancien français « fabrica », désignant des installations postérieures aux Romains. Fabrica est un dérivé du latin faber signifiant ouvrier travaillant le fer, d’où forges.
Le droit d’accoler le nom des Bains a été accordé par Napoléon III en 1861.

HISTORIQUE
Au Moyen Âge
Forges est occupé dès l’époque gallo-romaine.
Un seigneur est mentionné en 1090, Tévin de Forges. En 1110, il fait don de l’église de Forges à l’abbaye de Longpont. Le prieuré et Tévin se partagent les frais de construction d’un moulin et d’aménagement d’un étang piscicole, ainsi que leurs bénéfices. En 1140, le prieur obtient le droit de créer une foire le jour de l’Assomption. La paroisse est érigée en 1151. Les descendants de Tévin conservent la seigneurie de Forges jusqu’au 14e s.
Au 16e s., c’est la famille de Baillon qui possède ces terres, puis les Le Jarriel de 1677 à 1810, enfin la famille de Saint-Vincent, toujours propriétaire du château.
Au 19e siècle
Forges connut son heure de gloire à la fin du 19e s. et au début du 20e, grâce au thermalisme. Les propriétés des sources étaient connues dès le 17e s., mais ce n’est qu’en 1838 qu’un premier établissement thermal est créé, où l’on soigne les scrofuleux. Un deuxième ouvre ses portes en 1841. On y utilise les traitements hydrothérapiques et les bains. En 1859, s’ouvre un hôpital, succursale de l’hôpital des Enfants Malades, accueillant des enfants scrofuleux. L’hôpital s’agrandit en 1880, puis en1882, on y ajoute un orphelinat pour les garçons de 7 à 16 ans.
En 1890, le premier établissement thermal ferme et se reconvertit. Il exploite dès lors pour la boisson les eaux minérales de Forges. Les bouteilles sont vendues dans la région parisienne. La Société Fermière des eaux de Forges-les-Bains vivote jusqu’en 1939 et ferme en 1940. Quant à la succursale de mise en bouteille des eaux d’Ardillières, elle cesse son activité en 1909, l’ingénieur responsable ayant été tué par le train de l’ Arpajonnais. Une conserverie de tomates occupe alors les locaux, remplacée en 1932, par la Société Agricole des Fermiers Réunis, qui ramasse le lait dans un rayon de 80 à 90 km. Le lait et les yaourts sont écoulés dans toute la région. En 1967, l’usine ferme et est remplacée par la société Neyrac Films.
Après la guerre de 1939/1945, l’hôpital est affecté aux enfants convalescents traités dans les hôpitaux parisiens.
L’agriculture demeure l’activité essentielle des Forgeois jusqu’aux années 60. Actuellement, il ne reste pratiquement plus de fermes, certaines s’étant reconverties dans la vente de fleurs.